Lettres…

Publié par dans Les rencontres

« …par un bon hasard j’ai rencontré un élève de cet institut d’origine italienne comme moi.  En plus ça m’a donné la chance de parler ma langue d’origine. Ce petit enfant d’à peu prés 11 ans m’a vraiment touché, On a parlé tranquillement, il m’a raconté son expérience. […]
C’est la façon dont il m’a parlé qui m’a impressionné car j’avais les larmes aux yeux et en même temps je me suis imaginé d’être à sa place… »

Yanis

« Lorsque nous avons quitté l’activité nous avons regardé les dessins, des sculptures qui se trouvaient accrochés au mur. Il y en a une qui m’a beaucoup plu et beaucoup touché. C’est celui de Raphaël, il avait fait une sculpture magnifique elle était tellement belle que je n’ai fait que la regarder. Il avait crée une piscine avec une raquette de tennis c’était tellement beau à voir et agréable, il a beaucoup d’imagination. »

Yvette

« Le moment que j’ai le plus aimé a été le torball. Le torball est un jeu qui ressemble au handball. Les règles sont simples, il y a 3 joueurs dans chaque camp, au milieu du terrain il y a 3 fils étendus avec des cloches et un ballon sonore. C’est un jeu créé pour les aveugles, mais on a aussi participé !
Tout d’abord les personnes qui encadrent les jeunes de l’Irsam nous ont expliqué les règles du jeu en nous montrant un exemple sur le terrain. C’était vraiment passionnant et intriguant parce qu’on n’entend que le ballon sonore. On ne doit jamais faire de bruit à part quand quelqu’un marque bien sûr ;).
« 

Fillente

« Le moment qui m’a marqué dans cette visite c’est quand on a mis les lunettes. C’est des lunettes toutes noires. Il y avait juste un trou pour voir à travers. C’était une expérience unique on était à leur place on ne voyaient pas, ça m’a vraiment touché de me mettre a leur place. »

Boya

« Lors de notre visite à l’institut Irsam, j’étais un peu stressé car je ne savais pas comment me comporter avec les élèves de cet institut. Puis en arrivant à l’institut on nous a présenté les enfants qu’il y avait, je n’ai même pas remarqué leur handicap. […]
Je suis impressionné non seulement par leur adaptation à leur manque et par leur volonté de vivre. »

Ryan

« Puis nous sommes allé retrouver les autres élèves des 2TCVA dans une salle ou il y avait des ordinateurs pour voir le mini film fait lors de la précédente sortie. Ce film expliquait qu’on devait suivre notre chemin en représentant le fil rouge. […] À la fin de cette sortie je me suis aperçue que j’ai vraiment aimé tout ce que j’ai vu ou pratiqué . Le torball ma vraiment plu, c’était un sport vraiment physique mais j’ai pu m’adapter. C’est vraiment compliqué de ne pas pouvoir voir ou ni entendre mais je suis impressionnée par leur courage de vivre avec des problèmes comme ça. »

Nahida

« Mes camarades m’ont raconté leur sortie puis je me suis dit que les aveugles sont extrêmement courageux et très fort mentalement. Les aveugles ont mon respect le plus profond. Malgré leur handicap ils restent les mêmes. »

Mohamed

« Je pense que ces personnes s’en sortent mieux que les personnes qui n’ont pas un handicap
que ça soit physiquement ou mentalement parce qu’ils doivent être plus vigilants dans la vie de tous les jours et ils sont extrêmement courageux. »

Léa

« J’ai pris conscience que c’était difficile de s’orienter quand on ne voit pas. Le moment qui m’a le plus marqué et surtout touché, c’est quand nous sommes montés à l’étage de l’établissement. Il y avait une fille de l’âge de 16ans (à peu près) qui était aveugle, sourde et muette. J’ai été étonnée de ce quelle faisait. Je me suis demandé comment elle pouvait faire et surtout comment on pouvait communiquer avec elle. On m’a dit qu’on pouvait en langage mains : on lui prend les mains et on fait des signes tout en lui tenant les mains (ex: pour lui dire « doucement » on prend ces mains et on fait des gestes vers le bas). Cette fille avait un ballon gonflable dans ses mains. Elle prenait du fils et l’enroulait tout autour du ballon. Dès qu’elle avait fini de recouvrir tout le ballon de ficelle, elle mettait le ballon dans de la colle puis laissait sécher. Quand c’était sec, elle éclatait le ballon avec une aiguille, puis le sortait. Ainsi il ne restait que la ficèle en forme de ballon avec rien dedans. »

Margot

boule-ficelle

« J’ai beaucoup aimé cette sortie à l’institution avec ces malvoyants. J’aimerai beaucoup les revoir. Ca m’a touché de les voir, de parler avec eux, de faire des activités ensemble, même s’ils ont des difficultés. »

Chafiou

« Moi ce qui m’a intéressé, c’est la partie sur la cuisine. Quand on est parti dans la cuisine on a rencontré une femme qui nous a expliqué que les aveugles avait des étiquettes dans lesquelles il y avait du braille. Le braille c’est des petits point qu’il faut toucher pour les lire, c’est vraiment très difficile à apprendre.
Puis il y avait des ustensiles de la cuisine fait pour les aveugles. Les aveugles font la cuisine tout seuls pour qu’ils puissent travailler en autonomie plus tard. »

Chahinez

« [Le Torball] Ce qui m’a le plus touché c’est que les non-voyants ou les malvoyants étaient très forts. Ils sentaient le ballon arriver et ils savaient où ils tiraient, exactement où ils voulaient. C’était impressionnant, ils ne voyaient pas mais ils savaient ou se placer car ils avaient des repères sur le sol.
J’ai beaucoup aimé cette sortie car c’était touchant, il y avait une bonne ambiance on était solidaire avec les malvoyants. J’aimerais bien les revoir une prochaine fois. »

Anouar

« Le moment qui m’a marqué est quand nous avons mis les lunettes avec les vitres teintées et la canne pour malvoyant. Pour moi c’était la première fois et la sensation était bizarre. Moi qui ai l’habitude de voir j’ai été déstabilisée. Là j’avais perdu tous mes repères visuels.
Au début j’ai essayé de marcher sans la canne, j’avais peur d’avancer parce que j’avais peur de me prendre un poteau ou une personne. Alors j’ai pris la canne car ça me donnait plus confiance et j’ai fait le tour de la cour. J’avais perdu le sens de la vue, donc je me suis concentrée sur mes autres sens, en particulier sur l’ouïe pour entendre s’il y avait des personnes autour de moi. Je voulais éviter de rentrer en collision avec elles. C’est en étant dans cette situation que j’ai compris ce que vivaient les malvoyants. Je l’ai vécu environs 15 minutes et ça m’a marqué à vie. Les personnes qui vivent avec cet handicap je me suis dit que ce sont vraiment des personnes fortes mentalement. Ils ont vraiment un grand cœur et un grand courage car malgré leur handicap, ils avaient le sourire aux lèvres et étaient très accueillants. »

Madi